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Malgré son physique de quarantenaire post-dépressif, c’est lui qui le dit dans son premier spectacle « Plat Pays », Sacha Ferra a de la suite de vannes dans les idées.
Il faut dire que ce jeune bruxellois a été biberonné à l’humour. Dans sa famille, faire une blague c’est dire je t’aime. Enfin, c’est plutôt ne pas le dire mais le faire savoir quand même. À tel point que dans son quotidien, Sacha avoue ne plus faire la distinction entre premier et second degré. L’humour c’est sa nature, sa philosophie, sa ligne de conduite.
Adolescent, il a endossé le costume du rigolo pour ses camarades de classe qui ont été les premiers à se plier sur un de ses sketchs lors d’un voyage scolaire. Un bel encouragement pour Sacha qui ira au retour tester ses blagues dans un concours du Kings of Comedy Club de Bruxelles. C’est sa première scène, il y va discrètement, n’en parle pas à son entourage et arrive en quart de finale.
Au fil du temps, Sacha élabore un répertoire de stand-up qui décortique les particularités de son plat pays. Le bruxellois parle de ce qu’il connait le mieux : son quotidien et son entourage. En faisant des blagues, il déclare sa flamme à la Belgique, l’air de rien, comme toujours. Il applique aussi un autre grand principe de la famille Ferra, rire de soi avant tout. Quand tu es capable de rire de toi, dès que les autres le font, ça ne te fait plus mal. Voilà qui deviendra un mantra pour la vie et le cœur de son spectacle.
Puisque partout, on se paye la tête des belges, il va lui-même donner les bonnes raisons de le faire en exposant le génie belge. Son Plat Pays raconte qu’en Belgique, être trop sérieux c’est impossible. L’issue nationale est de créer une distance avec les situations qui nous dépassent. Rien n’est grave, tout est bien quand on peut rire de soi.
Production : Comme des gosses22/04 à 20h